Ce que m’a appris ma retraite silencieuse sur mon leadership Abbaye Landevennec

Ce que m’a appris ma retraite silencieuse sur mon leadership

Début septembre, j’ai fait le choix un peu particulier de partir en retraite silencieuse.


Un temps à part, loin du bruit, des obligations, des échanges permanents.


Mon intention pour cet article : partager mon vécu concret et explorer les thématiques de leadership que cette expérience est venus interroger : le contrôle, la motivation, la prise de recul…

Avant la retraite : mes attentes et les idées préconçues

Pourquoi partir en retraite silencieuse ?

Pour répondre à un besoin profond de ressourcement.

J’avais besoin de me recentrer, de passer du temps avec moi-même, de retrouver des moments de calme et de solitude, loin du brouhaha et de l’urgence du monde qui nous entoure.


La solitude n’a jamais été un problème pour moi : c’est même un besoin fondamental. J’ai appris à le reconnaître et à l’honorer, car c’est ainsi que je m’épanouis pleinement.

 

C’est une première clé de leadership :

  • être conscient de ses besoins,
  • savoir comment y répondre,
  • et comprendre en quoi ils sont essentiels.

 

Quand j’ai annoncé autour de moi que je partais en retraite silencieuse, j’ai eu droit à des réactions variées : étonnement, curiosité, parfois incompréhension.

Moi, j’imaginais du calme, du silence, de la nature et une forme de sérénité. J’espérais trouver un vrai apaisement, extérieur comme intérieur, et investir mon monde intérieur pour démarrer l’année plus alignée.

 

Derrière cela, il y avait deux notions essentielles : la motivation et le plaisir. Deux moteurs dans le leadership comme dans le travail d’équipe.

Mais, pour moi, ils s’entrechoquent parfois avec mes propres comportements : perfectionnisme, abnégation, tendance à toujours faire passer le devoir avant le reste. Ces traits peuvent être des forces lorsqu’ils sont équilibrés, mais aussi de puissants freins lorsqu’ils s’expriment à l’excès.

 

Mes appréhensions, étonnamment, ne portaient pas sur le silence. Elles concernaient plutôt l’inaction. Pouvoir m’arrêter, vraiment. Ne rien faire.

Est-ce possible pour moi ? Et si oui, que se passe-t-il ?

C’était un vrai saut hors de ma zone de confort.


J’avais aussi quelques inquiétudes pratiques liées à l’inconnu : l’organisation des repas, les règles à respecter, l’accueil. Autant de questions que j’ai essayé d’anticiper… ou de mettre de côté. Car derrière, il y avait une autre thématique centrale : la volonté de contrôle.

Pendant la retraite : l’expérience réelle

Je me suis rendue à l’abbaye de Landévennec, un lieu niché entre terre et mer, baigné de quiétude et rythmé par la nature.

 

Petite anecdote : c’est à quelques kilomètres seulement de l’École navale, où j’ai passé trois années de ma vie, et tout près du cimetière des bateaux. Autant dire que le décor avait une résonance particulière pour moi.

 

J’y suis restée deux nuits, en pension complète, dans un cadre où le silence et la simplicité étaient la règle.

Les premiers instants n’ont pas été des plus fluides. Comme pour toute première fois, il y a ce sentiment de perte de repères. J’ai pu à nouveau prendre conscience de mon fonctionnement face à l’inconnu, et surtout, prendre conscience de son évolution depuis ces dernières années.

 

L’un des principaux défis a été de m’obliger à ne rien faire, à suspendre l’action, alors que je suis habituée à toujours “faire, faire, faire”. Cette inaction volontaire m’a confrontée à mes mécanismes de contrôle et à la difficulté de laisser émerger simplement l’expérience, sans interférer.

Et puis sont apparus les déclics : la fatigue extrême m’a rappelé combien mon corps accumule de tensions inutiles dans le quotidien, et combien un vrai temps d’arrêt peut être réparateur. Cela m’a également rappelé que le silence intérieur n’existe jamais complètement : nos pensées, émotions et sensations continuent de surgir. Mais les accueillir plutôt que les fuir, c’est exactement ce qui nourrit un leadership plus conscient : savoir observer ses réactions, ses émotions et ses automatismes avant d’agir.

Ainsi, dans l’immobilité, j’ai pu approfondir des notions essentielles du leadership :

  • La conscience de soi : identifier ses besoins, reconnaître ses limites.

  • La gestion du contrôle : accepter que tout ne soit pas maîtrisable et qu’il y a une force dans le lâcher-prise.

  • La résilience et l’adaptation : se confronter à l’inconfort, sortir de sa zone de confort et accueillir l’inconnu.

Après la retraite : mes apprentissages

Cette retraite a pleinement répondu à mon besoin de calme et de ressourcement.

Mais au-delà de la détente, elle a généré des apprentissages concrets sur moi-même et sur la manière de vivre et d’exercer un leadership plus authentique.

 

Ce type d’expérience permet de nous rappeler que :

  • Répondre à ses besoins fondamentaux est la base d’un leadership sain. Se connaître permet d’agir avec alignement et clarté.

  • Le silence et l’inaction sont des outils puissants pour clarifier son esprit et ses priorités. Dans la vie professionnelle, prendre le temps d’observer avant d’agir permet de prendre de meilleures décisions et d’agir avec intention.

  • Sortir de sa zone de confort révèle des ressources insoupçonnées : accepter l’inconnu, suspendre l’action, lâcher le contrôle sont des expériences qui renforcent la confiance en soi et la capacité à guider avec sérénité.

 

Sur le plan pratique, j’ai intégré quelques changements concrets dans mon quotidien : revoir mes priorités, revenir à un rythme plus naturel et plus respectueux de mes besoins, réorganiser certaines routines pour favoriser le calme intérieur, et accorder plus d’espace à la réflexion avant de passer à l’action.

 

En résumé, cette retraite m’a permis d’explorer et travailler mon leadership intérieur, où l’écoute de soi et le calme deviennent des alliés précieux pour naviguer dans la vie et les responsabilités autant professionnelles que personnelles.

Conclusion

Une retraite est ce que l’on en fait. Comme toute expérience…

 

Dans mon cas, j’ai choisi une formule en autonomie : pas de guide, pas d’exercices imposés, pas de programme. Mais il existe de nombreuses formes de retraites. L’essentiel, c’est de se renseigner et surtout… de vous écouter et de respecter vos besoins.

 

Pour finir, je souhaite vous inviter à expérimenter, à votre échelle deux petites choses :

  • Accordez-vous un vrai temps de silence dans votre quotidien + Autorisez-vous l’inaction
  • Même court, top chrono 5 minute

–> un moment où vous ne faites rien, simplement pour observer et vous reconnecter à vous-même.

Alors ça donne quoi pour vous ? Et si vous tentiez cette expérience plus longtemps ?

 

 

Vous souhaitez explorer ces thématiques plus en profondeur ?

Une séance avec le cheval peut être l’expérience hors norme qu’il vous faut.

Parlons en ensemble 🤗

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