Vous aussi, vous vous sentez parfois complètement bloqué ? Comme si vous étiez enfermé… mais enfermé dans votre tête ?
Ça tourne en rond.
Ça tourne.
Ça tourne encore.
Et en plus… ça n’avance pas.
Est-ce que ça vous parle, ça ?
Dans cet article, j’ai envie de vous parler d’un sujet que je rencontre très souvent en accompagnement. Et, pour être totalement honnête, que je vis aussi moi-même, régulièrement. Oui, ce travail-là, je le fais aussi sur moi.
Je parle de cette sensation de blocage. Ce moment où on sent qu’on n’avance plus, où tout est figé, gelé. Comme si on avait les pieds et les mains liés… parfois même un bandeau sur les yeux. Et là, on est enfermé dans sa propre tête.
À ce moment-là, tout tourne en boucle : les pensées, les émotions, les tensions corporelles. Rien ne sort. Rien ne bouge. Il n’y a pas d’action concrète. On est dans une forme de passivité mentale, et le pire, c’est qu’on n’en a pas toujours conscience.
Le corps, les émotions, les pensées : tout se contracte
Ce qui se passe dans ces moments-là, c’est un enchaînement presque automatique.
Dans le corps, on ressent une forme d’enfermement. On se sent comme pris dans une cage. Une forme d’impuissance physique. Les épaules se contractent, la respiration devient courte. On se replie, on baisse la tête. On est comme un hamster dans sa roue.
Du côté des émotions, c’est souvent un mélange de stress, de peur, parfois de colère. Ça bouillonne à l’intérieur. Et ce bouillonnement est rarement utile : il épuise plus qu’il ne propulse.
Et puis, dans la tête, c’est un festival de pensées non productives :
Comment je vais faire ? Comment je vais m’en sortir ? Je vais jamais y arriver…
C’est à ce moment-là que je me dis :
« OK, il faut que je prenne du recul. Là, je suis bloquée. Là, je suis dans une impasse. »
Identifier l’impasse pour mieux en sortir
Ce genre de blocage peut apparaître dans toutes sortes de situations :
Une tâche professionnelle qui n’avance pas,
Un emploi du temps surchargé,
Un conflit relationnel,
Ou parfois même, de façon plus insidieuse, alors que tout semble bien aller à l’extérieur…
Pour le moment, ce qui compte, ce n’est pas le contexte exact. C’est la sensation intérieure qui est la clef à la conscientisation de cette situation blocage : le ralentissement, la confusion, l’impuissance.
Et pour sortir de cette sensation d’être pris au piège, je vous propose une méthode en trois étapes. Une méthode que j’utilise pour moi, et que je partage aussi en accompagnement.
Une méthode simple pour commencer à débloquer la situation
Identifier les faits. Qu’est-ce qui est objectivement là ? C’est l’étape qui fait appel à notre sens de la réalité.
Observer ce que cela provoque en soi. Dans le corps, les émotions, les pensées.
Analyser les comportements qui en découlent. Ce que je fais ou ne fais pas en lien avec ce vécu.
L’idée est vraiment de distinguer trois niveaux : les faits concrets, la perception interne, et les réactions visibles.
👉 Cette mise à plat permet déjà de sortir du flou et de poser les bases d’un mouvement.
Un exemple pour illustrer tout ça
Je vous propose maintenant un exemple, fictif, mais largement inspiré de mon quotidien. Ça vous aidera peut-être à faire le parallèle avec votre propre vécu.
Étape 1 : les faits
Je me retrouve dans une période assez dense. J’ai quatre grosses prestations professionnelles à venir. Pour chacune d’entre elles, je dois prévoir trois jours de préparation, un jour d’intervention, et ensuite, des rendez-vous de suivi.
Or, je n’ai que deux semaines devant moi. Et ces deux semaines tombent pile pendant la fin d’année scolaire, avec son lot de rendez-vous, de kermesse, d’événements.
Et, cerise sur le gâteau, un déplacement professionnel m’emmène à l’autre bout de la France pendant cette même période.
Rien que de poser ça noir sur blanc, je me rends compte à quel point la charge est importante. Ce sont les faits. Et c’est une première étape essentielle.
Étape 2 : ce que ça provoque en moi
Physiquement, je ressens une sensation d’étouffement. Comme si mes poumons n’arrivaient pas à se remplir totalement. Je suis à bout de souffle. J’ai la tête sous pression. Une sensation d’explosion imminente. Et les tensions s’accumulent dans la nuque, les épaules.
👉 Mon corps me dit qu’il a besoin d’espace et de repos.
Émotionnellement, je me sens préoccupée, anxieuse. Un peu accablée aussi. Je sens cette impression d’être inférieure, incapable, dépassée. Il y a une peur qui flotte en arrière-plan, même si je ne saurais pas tout de suite la nommer.
Et dans ma tête, ça tourne :
Je ne vais pas y arriver. Je n’ai pas le temps. Ce n’est pas possible. Je vais me ruiner la santé. Comment je vais faire ?
Un véritable tourbillon mental… mais aucune pensée constructive.
Étape 3 : les comportements que j’adopte
Quand je suis dans cet état-là, j’ai tendance à procrastiner. Mais attention, pas la procrastination passive où l’on ne fait rien du tout. Non, moi, je fais plein de petites choses. Je m’active, je suis dans une procrastination active. Je remplis mes journées de tâches secondaires, pas prioritaires.
Je m’éparpille. Je commence une tâche, puis je passe à une autre. Je rouvre un mail. Je reviens à mon téléphone. Je repars sur autre chose…
Et puis, il y a ce perfectionnisme latent qui me freine. Je veux que tout soit prêt, bien fait, abouti… et du coup, je ne commence pas. J’attends le bon moment. Qui, bien sûr, ne vient jamais.
Ma boussole intérieure
À ce stade, si je devais résumer ce que je viens de décortiquer, voilà ce que ça donnerait :
Faits : surcharge de travail, fin d’année scolaire, déplacement
Ressenti corporel : étouffement, tension, pression
Émotions : peur, stress, impuissance
Pensées : je n’y arriverai pas, je vais exploser, je n’ai pas le temps
Comportements : procrastination active, dispersion, perfectionnisme
Et rien que de faire ça, rien que de poser cette cartographie intérieure, ça m’aide à prendre du recul. À me dire : “Ok, voilà où j’en suis”. Et à identifier ce dont j’ai besoin : respirer, clarifier, faire de la place, ralentir.
Et maintenant ?
Dans la Partie 2, on ira plus loin. Je vous parlerai de comment, à partir de cette prise de conscience, on peut identifier ses besoins réels, et surtout, poser des actions concrètes pour reprendre les rênes de la situation.
En attendant, si vous aussi vous sous sentez bloqué, si tu tournes en rond dans ta tête, je t’invite à tester cette méthode.
Prends quelques minutes. Observe ce qui se passe. Note ce que tu ressens. Pose ce que tu vis.
C’est le premier pas pour sortir de la cage.
Et tu verras… rien que ça, ça change tout 💛
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